• En écrivant le post précédent, une question nous a brusquement traversé l'esprit : "La Capitale" était-il vraiment le nom du café qui faisait l'angle du quai de Jemmapes et de la rue du Faubourg du Temple avant qu'il ne soit remplacé par un MacDo ? La Capitale étant par ailleurs le nom du journal dans lequel écrivait Jérome Fandor, on peut légitimement se poser la question.

    Affaire à suivre...

     


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  • Nous pourrions commencer par une carte. Une carte comme celles que JFV a "établies" pour Tango n°4-5 avec photos détourées, tickets de caisse de café, billet de théatre, extraits de textes surréalistes, images de feuilletons belle époque, collage et trouvailles, adresses de divers lieux du crime et autres ébats passionnels. Une carte sur laquelle nous aurions pu placer des têtes d'épingles aux endroits marquants de la vie de Victor Blainville. Oui ce serait tentant mais encore un peu tôt, car sur cette carte qu'aurions-nous à y mettre avec certitude ? Un lieu initial, une adresse précise d'où partiraient nos flâneries : 38 Quai de Jemmapes, 75010 Paris, là où habite Victor Blainville (il y vivait encore en décembre 1989, depuis on l'aurait croisé à Prague et ailleurs mais sait-on s'il n'est pas toujours tapi dans sa tanière...?) 

    Ouais pas trop mal comme lieu de départ... sauf qu'à regarder de près les bouquins de JFV on n'est sûr de rien, lisez plutôt : dans C'est toujours les autres qui meurent, l'adresse exacte n'est pas mentionnée, Victor y habite Quai de Jemmapes au quatrième étage. Dans les romans suivants il descendra quelques marches, habitera au troisième mais achètera le quatrième pour y faire son labo photo. C'est dans Bastille Tango qu'on découvre qu'il s'agit du numéro 38. Nous nous le tenons pour dit et jetons non sans connivence un coup d'oeil en passant aux troisième et quatrième étages de cet immeuble cossu. Sauf que...

    Sauf qu'au début de Nous cheminons..., il est question de pas : de 14 exactement, les 14 pas nécessaires pour couvrir la distance entre l'entrée du bar "la Capitale" et la porte de l'immeuble de Victor. 14 pas qu'il est trop tentant de faire, mine de rien, entre le Macdo ayant remplacé le bistrot (en décembre 1989, si on en croit Victor à la fin de Nous cheminons...)  et... le numéro 36 ? ...une porte de différence, trois fois rien, une légère incertitude et nous voilà dès le départ à douter des cartes, des plans, de la ville, des romans, de la longueur des pas, du réel, des pas de côté et tutti quanti.

    Il ne nous reste plus qu'à vérifier dans quel immeuble il y a bien une boîte aux lettres au nom de Victor Blainville, un recoin sous l'escalier près d'un minuscule cagibi, une odeur de cire Johnson dans l'escalier, des degrés grinçants et surtout une ampoule grillée au 1er étage...

    affaire à suivre...

     


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