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  • La mort imaginaire de Jonq'

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  • Jean-François Vilar admirait l’œuvre de trois artistes en france : Chris Marker, Alain Resnais et Jacques Monory. Trois artistes d’une génération précédente à la sienne. La mort de Marker en 2012 lui avait porté un coup. La mort de Resnais en mars 2014 l’avait mis au tapis. Monory vient de se désintégrer à son tour.

    Marker et Resnais avaient écrit et filmé ensemble le formidable film anticolonialiste Les statues meurent aussi. Monory déclarait avoir été très marqué par La Jetée de Marker. Comme Vilar. Comme nous tou·tes.

    Vilar considérait Monory comme un grand peintre, un grand cinéaste et un grand écrivain. Monory avait en effet réalisé plusieurs petits films à partir de 1968. Vilar était surtout très impressionné par l’écriture de Monory, ses romans noirs (Diamondback, 1979 ; Angèle, 2005), et ses autres textes.

    Nous avions déjà cité (ici) les toiles de Monory qui apparaissaient dans les romans de Vilar. Dans C’est toujours les autres qui meurent, dans Passage des singes, dans Bastille Tango. En 1990, Vilar avait publié une nouvelle intitulée « Poses ». La phrase en exergue annonçait : « A Jacques Monory dont les images me sont aussi indispensables qu’un journal du matin. » Le récit, dense, violent, acéré, mettait en scène un personnage, photographe comme Victor Blainville, atteint d’une maladie dégénérescente aux yeux, et qui jouait avec les armes à feu et la mort comme Monory (une de ses sérigraphies s’intitulait : Je vous parie mille dollars que je me suicide dans 10 minutes). Un avatar double. Un doppelganger hybride.

    Dans son dernier roman publié quelques mois avant sa mort, Memento Mori, que nous évoquions dans un post lors de sa sortie, le personnage est un tueur à gages prénommé Jonq'. Clairement un avatar de Monory. Le Monory de ses fictions bien sûr. De ses récits, peints, écrits, filmés. De sa série de toiles nommées La vie imaginaire de Jonq' Erouas Cym. La fin du roman est crépusculaire, façon Kiss me deadly d’Aldrich, « un grand éclair blanc, qui se répand (…) sur toute la ville ». Six mois plus tard, Vilar disparaissait pour la dernière fois. Hier Monory est mort. Fin.

     

    Je vous parie mille dollars que je meurs à la fin

    Jacques Monory, La vie imaginaire de Jonq' Erouas Cym, n°1, 2001.


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  • Nouvelles sinistres

    Ce recueil publié en 1991 rassemble plusieurs écrits de Jacques Monory : Document bleu (fragments 29 minutes) (1970), Rien ne bouge assez vite au bord de la mort (avec Daniel Pommereulle, 1984), Quick, 3 petites nouvelles sinistres (1987)...

    Nouvelles sinistres

    Intégrale des écrits de Monory publiée en 2014.


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