• Bistrots : La Capitale (2)

    Les rades c'est la vie. Je ne vois pas bien ce que je pourrais rajouter. Sauf que. Au moment ou je suis dans mon rade et que je laisse le temps s'écouler de cette étrange manière qu'a le temps de s'écouler dans les cafés, je pense à certains bistrots qui disparaissent. Corps et âme. Comme "la Capitale", le café de Victor.

    Dans un post précédént nous nous interrogions sur le nom du café : s'appelait-il vraiment "La Capitale" comme le journal où travaillait Fandor dans Fantomas ? Des lecteurs du blog nous ont aidé depuis à trouver quelques réponses.

    Au début du XXe siècle, le café s'appelle "A la Capitale".  A regarder cette photo, on imagine volontiers Fandor justement sortir du tram à la poursuite de Fantomas, perdre sa trace et aller boire un verre d'absinthe, dépité, à la terrasse du café.

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    (Un correspondant nous a transmis cette carte postale, non datée. Le "tramway funiculaire de Belleville" a été en service de 1891 à 1924) 

    Au moment ou Victor emménage quai de Jemmapes (vers 1979), nous ne savons pas comment s'appelle le bistrot. Mais un jour il change de nom, il devient "La Capitale Balkane" comme on peut le voir sur cette photo prise par un correspondant, lecteur de Vilar et un peu photographe. Que la Capitale soit devenue balkane n'a pas l'air de plaire à JFV qui jusqu'à la fermeture lui préfère son ancien nom.

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    (photo Didier Buty, octobre 1989)

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    (Le Bon Accueil juste à coté s'est transformé depuis en "Les bérets verts" et est devenu tout de suite moins accueillant...)

    Samedi 2 décembre 1989, dans Nous cheminons..., Victor descend comme d'habitude acheter des journaux au kiosque devant "la Capitale" ; il apprend que le bistrot va fermer à la fin du mois ("Le bruit courait de l'installation d'un McDo").

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    (photo Didier Buty, janvier 90 - Les travaux ont commencé)

    En 1996, alors que Victor a disparu entre Paris et Prague, Serge Quadruppani confirme dans une nouvelle publiée dans Paris, rive noire : "ils passèrent devant l'établissement qui s'était appelé La Capitale puis La Capitale des Balkans et se nommait à présent MCDonalds."

    Il y a les rades qui disparaissent dans l'oubli et ceux, qui même transformés en fast-food, continuent à exister de romans noirs en romans noirs.

     


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