• "L'art me ment"

    Elle bombe là où j'arpente. Miss-Tic fait le mur pendant que je cours les rues. Elle et moi sommes "belle(s) et bien là", dans la ville. Comme si une de ses silhouettes s'était détachée d'une palissade du vingtième du côté de la Cité de l'Ermitage et déambulait nue sous un trench ouvert, les pieds dans des chaussures à talons hauts.

    La nuit nous appartient à toutes deux. La rue aussi. Et bien plus encore. Nous continuons à désirer sans fin dans les espaces libres que nous créons, à vouloir rendre subversifs le béton armé et le quotidien. Nous continuons à... Lectures au passage                   (image tirée du site de Miss-Tic)

    Les premiers Miss-tic apparaissent en 1985 et on en croise quelques-uns dès Bastille Tango puis dans Paris d'octobre. Ses pochoirs sont cités au milieu de ceux d'une clique d'artistes qui font de la rue leur territoire nocturne. Autant dire que Victor n'a pu que rencontrer celle que JFV appelle "la miss" dans La fille du calvaire. D'autant qu'elle s'est passionnée à partir de 1994 pour le tango jusqu'à en faire 10 heures par semaine et qu'elle a en 1996 créé avec certains de ses potes un groupe se faisant appeller "Etant donné"... Qu'il ait croisé lors d'une de ses virées nocturnes celle qui bombe "Je suis bien  seule" et pose la question "Le temps est-il un crime parfait ?" ne fait guère de doute. Il a toujours eu le don pour tomber sur des femmes qui portent plus souvent sur elles un flingue que de la dentelle de Calais. Encore que l'un n'empêche pas l'autre.

    En tout cas, JFV, lui, a fréquenté Miss-Tic. Peut-être dès 1986 quand elle présente sa première expo personnelle à la librairie Epigramme (26 rue St Antoine) ? Le libraire-éditeur Gérard Moreau connaissait bien JFV dont il publia La grande ronde du Père Duchesne..., et avec qui il projeta vers 1989 une revue intitulée Le temps de la Bastille. Au moins en 1996 puisqu'elle écrit dans Miss-Tic in Paris : "Je travaille avec Jean-François Vilar sur un projet d'édition qui ne verra jamais le jour".

    Oui, à partir de ces années-là, de moins en moins de projets de JFV ont vu le jour.

    Raison de plus pour continuer à faire le mur, la nuit.

     


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