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  • Triptyque

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Le 31 décembre 2013, nous étions à Marseille où nous fêtions le 20ème anniversaire de l'insurrection zapatiste. Nous en avions parlé avec le libraire de L'atinoir.

    Le 31 décembre 2014, nous étions à Paris et encore bouleversés par l'annonce une semaine plus tôt de la mort de Jean-François Vilar.

    Mercredi 21 janvier à L'atinoir, il y aura un hommage à Vilar. Les marseillais.e.s ont de la chance. Corsaire et moi, nous trinquerons à distance.

     

    Rencontres à L’atinoir

    Mercredi 21 janvier à 18h30

    Hommage à Jean-François Vilar

    L’écrivain Jean-François Vilar nous a quittés le 16 novembre dernier et son décès n'a été connu que le 22 décembre selon ses dernières volontés. La meilleure façon de lui rendre hommage c'est de le lire.

    - Projection du film Jean-François Vilar, 95 % de réel de Pierre-André Sauvageot. « Portrait de l'homme et de l'écrivain, à travers la chronique d'une écriture en cours, en l'accompagnant là, où jour après jour, il construit son œuvre. Paris où il écrit le plus souvent. Prague, qui l'inspire depuis toujours et où il a situé l'intrigue de son roman. Terezin, ville ghetto, ancien camp de concentration et antichambre d'Auschwitz, où est née l'envie d'écrire. » (Présentation extraite du site du réalisateur.)

    - Lecture de quelques extraits de Bastille Tango, Les Exagérés et Nous cheminons entourés de fantômes aux fronts troués.

     


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  • Victor B n'aimait pas les enterrements. Mais il fréquentait les cimetières. La différence ? Dans Nous cheminons..., il assiste à l'enterrement de son compagnon de captivité Alex Katz. Victor hait les familles (“Il y avait la famille, les proches (…) Dans un premier mouvement de mauvaise humeur, je me dis que c'était abject, toutes ces indifférences polies, ces haines intimes en procession.”), les curés (“Le prêtre fit son métier, avec la bénédiction de la famille. Insulter était momentanément au-dessus de mes forces.”), les “petits rituels indécents” (“le curé agita son goupillon rituel, accentuant ainsi l'obscénité de la scène.”). Les enterrements, Victor voyait ça comme une comédie humaine hypocrite et méprisable... Les cimetières, il préférait y aller seul. A la limite, à deux.

    Dans C'est toujours les autres qui meurent, alors qu' “il est un peu tôt pour le premier métro”, Rose saute avec lui le mur du cimetière Montparnasse. Elle “ramasse quelque chose, une rose de couronne mortuaire en faïence, qu'elle [lui]glisse dans la poche”.

    Dans Passage des Singes, c'est au cimetière Montmartre qu'il échange quelques mots avec Dennis Locke, tandis que les coups de sifflets des gardiens annoncent la fermeture. “Un petit chat, timide” se laisse caresser par Locke, un autre, “immobile et sûr de lui”, les regarde.

    Dans Tandem, Victor suit Sybille dans un jeu de l'oie en hommage à Cortazar qui les mène au Père-Lachaise. Il erre de la tombe de la comédienne Virginie Déjazet à celle du communard Delescluze, où il trouve “un oeillet rouge posé depuis peu sur la dalle”.

    Paris d'octobre reprend ce jeu de l'oie. Victor suit les traces de Lady l'Arsouille à travers les rues des 20 arrondissements parisiens. Les 19 premiers rendez-vous sont des indices qui au 20ème et dernier épisode mènent au Père-Lachaise. Lady l'Arsouille y git “entre deux vieilles sépultures déglinguées”, abattue par les flics. “Un chat vient flairer autour de la couverture jetée hâtivement sur le cadavre”.

    Dans Les exagérés, Victor arrive en retard à la cérémonie d'incinération de Stevenson, le vieux céroplaste du musée Grévin : “J'ignorais tout des quelques familiers, ils étaient bien peu, rassemblés au colombarium. (…) Comme beaucoup de confrères, j'avais eu des projets de série photos sur le Père-Lachaise. A cause de menues aventures personnelles, disons sexuelles, dans quelques zones chaotiques, il y a longtemps. Le cimetière n'était plus pour moi qu'un lieu de promenade. Quand je n'allais pas y faire un dernier bout de route avec quelque complice parti sans prévenir. Des employés vinrent avec une urne, c'était fait. Ils glissèrent l'objet dans une petite cavité. (…) Point final.”

    Dans Nous cheminons..., au cimetière de Thiais, Victor achète une rose : “Le fleuriste n'avait plus qu'une seule rose rouge, un peu fanée. Avant d'entrer dans le cimetière, je ne savais pas encore à qui je la destinais. Sedov ou Kiki de Montparnasse. Mais Kiki n'avait plus de tombe. Aucun ami posthume n'avait pu lui épargner la fosse commune”. Victor dépose donc la rose sur la tombe de Léon Sedov, “fils de Léon Trotsky. Mort à Paris, le 16 février 1938”. Victor raconte à Abigail Stern :
    “C'étaient de très vieilles histoires. Une concession qui arrive à son terme, l'administration du cimetière qui le fait savoir. La bureaucratie des sépulcres a ses lois. Ou bien une nouvelle tombe, ou bien la fosse commune. Des amis ont organisé la collecte pour éviter la fosse commune.
    - Des amis ?
    - Des camarades, si vous voulez.
    La nouvelle sépulture installée, il y eut une petite cérémonie. Une douzaine de personnes devaient être présentes. Toutes ne se connaissaient pas fatalement bien. Certaines brouillées depuis des dizaines d'années à cause des querelles de factions, des scissions, des aigreurs. Des vieux types, des jeunes gens.”

    Un de ces jours, nous irons Louise et moi, juste tous les deux, au Père-Lachaise. Peut-être avec une rose à la main. Une rose de faïence, de papier, de métal ? Nous chercherons au hasard où la déposer. Au mur des Fédérés ? Sur une tombe, celle de Daniel Bensaid, du mime Deburau, du flâneur des rues parisiennes Louis-Sébastien Mercier ?

     


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  • Pierrot né en Bohème

     


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