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Les couvertures auxquelles on aurait aimé échapper
Une bibliothèque c'est un peu comme une carte plus ou moins détaillée de certains territoires. On y trouve des péninsules, des ilôts, des continents entiers. Parfois simplement des rues voire des impasses. Les étagères forment comme des limites évolutives entre des espaces cohérents : là les ouvrages sur Paris, en dessous la poésie, les romans noirs tout en haut, la philosophie, le surréalisme côte à côte. Au milieu les livres subversifs : anarchisme et érotisme pêle-mêle. A portée de main il y a une étagère où les livres au fur et à mesure de leur acquisition repoussent sociologie et linguistique, l'étagère réservée aux bouquins de Jean-François Vilar. La semaine dernière encore deux catalogues d'exposition ont rejoint l'alignement disparate puisque Vilar a pratiqué des formats divers : revues, port-folio, livre-objet, livres de photo, livres de poche jeunesse, plaquette... Là, la cartographie se veut la plus exhaustive possible. Il s'agit de tout posséder. Tout ce que l'on peut trouver. A l'exception peut-être de ces réeditions de poche sorties chez J'ai Lu entre 85 et 88...
Il y a une esthétique années 80 qui malgré un certain revival actuel nous échappe encore.
Tags : imprimerie
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