• Vendredi 13.

     


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  • Victor aime le verre brisé.

    Celui des verres, comme dans Bastille Tango : "Nous étions un peu ivres. Julio eut ce geste maladroit. Le verre tomba. Sonore. (...) Je n'ai rien contre le verre brisé."

    Celui des miroirs aussi, comme dans Passage des Singes : "c'est dans la chambre des miroirs qu'il choisit d'attendre (...). Les vitres et glaces volent en éclats, se fendent en étoiles (...). Les images s'écroulent, se fracassent, se multiplient en gerbes esthétiques qui sont autant de leurres. J'aime le verre brisé." Ou les miroirs brisés des toiles de Monory, dont nous avons déjà parlé : "la toile immense, longue et bleue de Monory (...). Presque au milieu de la toile, un miroir. Un vrai, éclaté. Il y a plusieurs impacts de balles (...). Et mon reflet dans le miroir brisé."

    Celui des fenêtres, enfin, comme à la dernière page de C'est toujours les autres qui meurent : "Rose, marchant vers la fenêtre comme une somnambule, et chaque pas est un enfer, vers la grande baie vitrée, trouée de balles. Presque arrivée, elle trébuche une dernière fois. Le verre se brise sous son poids. Fracas. Alors je sautille vers mon sac. J'en sors un autre appareil et je photographie Rrose Sélavy, dans les noces de son Grand verre brisé."

    Verre brisé 

    Verre brisé 

    Verre brisé Verre brisé

    (Marcel Duchamp, Le Grand Verre, détails)

     


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