• Lectures au passage

    (avec des illustrations d'Edmond Baudouin)

     


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  • Quand on prend les notices biographiques d'un écrivain au fil des parutions de ses ouvrages, ça forme petit à petit une biographie qui s'enrichit en temps réel de détails, d'actualisations successives... En voici une sélection concernant Jean-François Vilar. Il s'y trouve quelques erreurs - disons qu'on y trouve "95% de réel" -, elles font partie du jeu... Saurez-vous les retrouver ? (Réponses ici)

    Lectures au passage

    (Paris la nuit, A.C.E., octobre 1982 - rabat de 4ème de couverture)

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    (Passage des singes, Presses de la Renaissance, décembre 1983 - 4ème de couverture)

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    (Revue Tango n°3, juillet 1984 - notice bio p.156)

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    (Réédition de Passage des singes, J'ai Lu, 1985 - 4ème de couverture)

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    (Revue Après la plage n°1, printemps 1985 - notice bio p.17)

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    (De parfaits petits crimes, Futuropolis, novembre 1986 - page de garde)

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    (Anthologie de nouvelles Mystères 86, Livre de Poche 1986 - notice bio p.313-314)

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    (Recueil de nouvelles Black exit to 68, La Brèche-PEC, mars 1988 - notice bio p.206)

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    (Revue La Vie du Rail n°2154, juillet 1988 - notice bio p.46-47)

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    (Les hiboux de Paris, Nathan Jeunesse, collection Arc-en-poche n°128, janvier 1989 - notice bio p.2)

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    (La grande ronde du Père Duchesne rue Saint-Antoine, Epigramme, 1989 - 4ème de couverture)

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    (La ville est un roman, Denoël, mai 1991 - p.20)

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    (Paris perdu, Carré, mars 1995 - notice bio p.319)

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    (Anthologie de nouvelles La crème du crime, L'Atalante, 1995 - notice bio p.1029)

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    (Réédition de C'est toujours les autres qui meurent, Babel Noir, juin 1997 - 4ème de couverture)

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    (La fille du calvaire, La Voûte, collection Métro-Police, juillet 1997 - 4ème de couverture)

     


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  • Affiches décollées des murs de mai 68 :

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  • 43ème anniversaire de l'invasion, le mardi 14 mai 1968, de l'école des Beaux-Arts rebaptisée "Atelier populaire des Beaux-Arts" par les étudiants et les artistes qui l'occupent. Jusqu'à l'expulsion par les flics le 27 juin, plus de 500 modèles d'affiches sont créés et reproduits par sérigraphie à plusieurs milliers d'exemplaires. Une AG quotidienne étudie les propositions d'affiches et de slogans et détermine celles qui seront réalisées. Des brigades de colleurs passent les chercher et vont en recouvrir les murs de la ville.

    L'atelier des Beaux-Arts est cité plusieurs fois par JF Vilar, de façon certes pas très enthousiaste. Dans C'est toujours les autres..., Rose explique à Victor : "En 68, j'étais aux Beaux-Arts. J'y étais déjà depuis pas mal de temps. Je me suis dit que je ne pouvais plus y rester". Le narrateur décrit "les affiches de Mai. L'atelier de sérigraphie. Les bringues à n'en plus finir. La fête, à ce qu'on disait". "Même ça, ça ne m'avait pas tellement excitée. Votre 68, j'ai trouvé ça un peu terne", conclut Rose.

    Dans Passage des Singes, Victor évoque un des personnages, Raymond : "Il devait être là par hasard, mais il y était. Il faisait des affiches à l'atelier des Beaux-Arts. Pas trop d'idées, rien qu'un honnête savoir-faire. Et puis, à l'occasion, il y allait de son pavé. Ca se faisait beaucoup. Après, il s'est installé dans la barbouille. Artiste. Malgré tous mes efforts, il n'a jamais réussi à me perdre de vue."

    Dans Bastille Tango, la jeune artiste des rues Jill de Ray (du groupe des Mi Noche Triste) parle d'une affiche qui recouvre les murs de Paris : "Ca ressemble juste un peu trop aux affiches de 68 que mon paternel a affichées dans la salle d'attente de son cabinet".

    Images de Mai, remisées de la rue aux salons. Images. En attente. Nous Louise Lame et Corsaire Sanglot appelons des nuées de colleurs nocturnes à afficher de nouveau sur les murs des villes nos cris et nos rêves. Des affiches en série. Peut-être seulement du "savoir-faire", mais du savoir-lutter aussi. Dans le contexte souvent terne du militantisme d'aujourd'hui, ces images conservent leur charge graphique et politique. Nous persistons à croire que la beauté est dans la rue.

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    (autres affiches de Mai : ici)

      


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  • Vendredi 13, c'est le titre français d'un roman noir de David Goodis. Dans la nouvelle En rade, Vilar écrit en parlant de Dominique, le bouquiniste du coin : "La météo du jour lui rappelait les premières pages de Vendredi 13 (...) Dominique but sa bière à petites gorgées tout en fixant la fille. Ses cheveux pas trop bien peignés, son teint blafard, cette ride et l'imperméable trop ample. - Goodis, répéta-t-il".

    Vendredi 13, c'était une revue, aussi. Dans le 7ème épisode de Paris d'octobre publié le mardi 8 octobre 1985 dans Le Matin, Victor B trouve dans son courrier "la dernière livraison du très chic bulletin Vendredi 13".

    Revue fictive ou réelle ? Dans Mystères 86, anthologie de Jacques Baudou où figure une nouvelle de JF Vilar, Ecran blanc, nuits noires, la notice biographique assez précise se termine par "Ajouterons-nous qu'il est l'un des piliers d'une très curieuse petite revue : Vendredi 13 ?"

    A la Bilipo (Bibliothèque des Littératures Policières, 48-50 rue du Cardinal-Lemoine, Paris 5e), le bibliothécaire tente pour nous une recherche et déniche 2 petits objets, tirés du legs des archives de Michel Lebrun.

    Format 15 x 10,5 cm, c'est-à-dire des feuilles A4 coupées en 2 puis pliées. Le numéro du 2 décembre 86 est coupé dans la longueur et crée donc un format à l'italienne, le numéro du vendredi 13 mars 87 est coupé dans la largeur. Les numéros sont datés mais non numérotés. Les collaborateurs sont anonymes ou sous pseudo.

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    Le numéro du 2 décembre 86 comprend 12 pages. Son contenu : un récit d'Hérodote. La présentation est signée Paul Dugland.

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    Le numéro du vendredi 13 mars 87 comprend 16 pages. Il est anonyme mais il porte (au moins en partie) la marque de Vilar. La couverture est une copie/détournement du "n° XIII de 391", la revue de Picabia. Son contenu : des extraits de journaux d'écrivains ou d'articles de presse parus des vendredis 13 (d'un reportage paru dans le Gaulois le vendredi 13 juillet 1888 à un article du Monde du vendredi 13 août 1976, en passant par des extraits des journaux de Jules Renard ou d'Anais Nin). La page 15 relate un "souper-débat du groupe Vendredi 13" tenu le vendredi 13 février 1987 (1 mois avant la parution de ce numéro). Le lieu : " "Bois vins charbons" 8 rue de la Main d'Or, Paris XIe". Nous ne résistons pas à en citer un extrait : "Deux soupeurs évoquent l'accession de Jean-François Vilar à la présidence d'une association ("de malfaiteurs", souffle un absent). C'est alors que le mot "salaud" jaillit d'un plateau de fromages savamment architecturé. Stupeur. Consternation. Soulagement : il fallait entendre "sale haut" par référence à Marcel Duchamp, alias "marchand du sel" à qui le président (donc) Vilar doit rendre hommage, bientôt." La chronique est signée "Zig et Puce, 30 rue Bouret, Paris 19e". C'est l'adresse de la librairie Puce, de Dominique Lattron, que nous avons déjà évoqué. Il y a la photo des 2 chroniqueurs (on y reconnait Kafka et Hammett). Bien entendu, l'association dont JFV accède à la présidence était 813 (de janvier à octobre 87).

    Le bibliothécaire nous apprend qu'un Pierre David a animé de nombreuses revues peu conformes - Paul Dugland est sans doute son pseudo.

    Collaborateurs de Vendredi 13, donc : Pierre David, Dominique Lattron, JF Vilar. Qui d'autre ? Combien de numéros parus, de quand à quand ? Nos recherches continuent...

     


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