• 16ème anniversaire de l'enterrement au Père Lachaise, le samedi 30 septembre 1995, d'Ernest Mandel, militant trotskiste historique.

    Auteur de nombreux bouquins d'histoire et d'économie marxistes, Mandel a également écrit Meurtres exquis, histoire sociale du roman policier, publié aux éditions de la LCR, La Brèche, en 1987. JF Vilar en avait signé la préface, intitulée Noir c'est noir (de laquelle est tirée la citation placée en exergue de la collection Babel Noir par son fondateur en 1997 Jean-Christophe Brochier).

    Mandel était mort le jeudi 20 juillet, à 72 ans ; c'est 2 mois plus tard que ses cendres furent transférées de Belgique au Père Lachaise, en "grandes pompes" rouge vif : il se raconte que toute la "famille" trotskyste était présente, un millier de militants venus du monde entier, toutes chapelles côte à côte. Michel Pablo, Krivine, Bensaid, Livio Maitan, l'ambassadeur de Cuba... mais aussi Laguiller et Mélenchon !

    Et JFV, qui cette année-là arpentait encore la ville, un témoin saurait-il nous dire s'il a assisté à l'enterrement du vieux révolutionnaire internationaliste dont le père, militant spartakiste allemand, aurait été ami de Karl Radek et qui lui-même avait été proche de Michel Pablo et de Che Guevara ?

      


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  • On le cite ici.

     


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  • Le 9 septembre 2011, en pleine occultation de Vénus par la lune, nous devisions, Corsaire et moi, dans un rade magnifique situé près de l'impasse Rolleboise. Plus précisemment, la nuit étant douce, nous étions assis à même le sol de l'impasse, une bière à la main.

    Au clair de la lune, dans les endroits isolés de Paris, l'on voit toutes les choses revêtir des formes jaunes, indécises, fantastiques. Ainsi les chats de l'impasse se trouvèrent-ils entourés d'un halo de lumière. Ils semblaient attendre que quelque chose se produise.

    Arrivèrent alors deux vieilles, l'une complétement courbée, l'air mauvais, traînant un diable chargé d'un empilement de cartons mystérieux, l'autre la précédent comme une ombre. Tatie Danielle et la Fée Carabine en virée rue des Vignoles.

    Ce n'était pas la première fois que nous les voyions arpenter ce bout de trottoir à des heures indues pour des dames de cet âge. Le mystère fut éclairci, impasse Rolleboise. Les chats se mirent à miauler et à les suivre tandis qu'elles s'enfonçaient au fond de l'impasse.

    Elles nous évoquèrent alors la mémé des Exagérés qui nourrit les chats du square du Temple, cette "vieille dame informe, avec des jupons superposés et des cache-nez". Victor aurait sans doute réussi à échanger quelques mots avec elles, nous ne leur avons pas même extorqué un sourire...

    Ah Victor, les mémés à chats ne sont plus ce qu'elles étaient ! Dorénavant elles patrouillent par deux et opèrent en silence, ignorant la belle humanité ivre qui peuple les trottoirs les soirs de pleine lune...

    Tatie Danielle et la Fée Carabine

    Tatie Danielle et la Fée Carabine

    (impasse Rolleboise, Paris 20e ; photos L.Lame, septembre 2011)

     


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  • 38ème anniversaire du coup d'état militaire soutenu par le gouvernement des Etats-Unis et la CIA, le mardi 11 septembre 1973 à Santiago du Chili, et de la mort dans le palais de la Moneda du président Salvador Allende élu 3 ans auparavant.

    Cet écrasement de l'expérience socialiste chilienne, la dictature et la répression violente qui suivirent (30.000 personnes torturées, plus de 2000 mortes et disparues) furent un des premiers grands traumatismes pour la génération militante passée par mai 68.

    Un grand nombre de réfugié-e-s chilien-ne-s s'installèrent à Paris, avec ou sans ponchos et flutes de Pan. Dans Passage des Singes, Maia est une artiste qui compose des collages d'objets (déchets ramassés dans les rues, tissus, bouts de papiers, petits textes, photos ratées...) dans son atelier de la Villa des Fusains ("une cité d'artistes : des ateliers, des ruelles, un village dans la ville"), au 22 rue Tourlaque, près du cimetière Montmartre. "En septembre 73, les carabiniers de Pinochet ont mis deux jours avant de la déloger de l'hôpital où elle s'était retranchée avec toute son équipe médicale". Son ventre "porte encore, portera toujours ces traces de brûlures de cigarettes". Sur l'électrophone, un disque du poète assassiné Victor Jara : La Partida, Te recuerdo Amanda...

    Aujourd'hui dimanche 11 septembre 2011, les étudiant-e-s et les travailleurs-euses chilien-ne-s en grève depuis 4 mois pour la gratuité de l'éducation, pour une amélioration du droit du travail, pour une redistribution des richesses produites, etc., descendent à nouveau dans la rue.

    ¡ El pueblo unido jamas sera vencido !

    ¡ La lucha sigue !

      


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  • Te recuerdo Amanda
    (chanson du poète chilien Victor Jara,
    né le 28 septembre 1932,
    torturé et assassiné le 16 septembre 1973)

    Te recuerdo Amanda
    la calle mojada
    corriendo a la fábrica
    donde trabajaba Manuel.
    La sonrisa ancha
    la lluvia en el pelo
    no importaba nada
    ibas a encontrarte con él,
    con él, con él, con él, con él.
    Son cinco minutos,
    la vida es eterna
    en cinco minutos.
    Suena la sirena
    de vuelta al trabajo,
    y tu caminando
    lo iluminas todo
    los cinco minutos
    te hacen florecer.

    Te recuerdo Amanda
    la calle mojada
    corriendo a la fábrica
    donde trabajaba Manuel.
    La sonrisa ancha
    la lluvia en el pelo
    no importaba nada
    ibas a encontrarte con él,
    con él, con él, con él, con él
    que partió a la sierra
    que nunca hizó daño
    que partió a la sierra
    y en cinco minutos
    quedó destrozado.
    Suena la sirena
    de vuelta al trabajo,
    muchos no volvieron
    tampoco Manuel.

    Te recuerdo Amanda
    la calle mojada
    corriendo a la fábrica
    donde trabajaba Manuel.

     

         Proposition de traduction :

    Je me rappelle de toi Amanda
    la rue mouillée
    courant à l'usine
    où travaillait Manuel.
    Le sourire large 
    la pluie dans les cheveux
    rien n'avait d'importance
    tu allais au rendez-vous avec lui,
    avec lui, avec lui, avec lui, avec lui.
    Ce sont cinq minutes,
    la vie est éternelle
    en cinq minutes.
    Sonne la sirène
    de la reprise du travail,
    et toi en cheminant 
    tu t'illumines toute entière
    les cinq minutes
    te font fleurir.

    Je me rappelle de toi Amanda
    la rue mouillée
    courant à l'usine
    où travaillait Manuel.
    Le sourire large 
    la pluie dans les cheveux
    rien n'avait d'importance
    tu allais au rendez-vous avec lui,
    avec lui, avec lui, avec lui, avec lui
    qui partit dans la montagne (*)
    qui jamais ne fit de mal
    qui partit dans la montagne,
    et en cinq minutes
    il fut massacré.
    Sonne la sirène
    de la reprise du travail,
    beaucoup ne sont pas revenus
    Manuel non plus.

    Je me rappelle de toi Amanda
    la rue mouillée
    courant à l'usine
    où travaillait Manuel.

    (* Selon les interprétations, Manuel peut être parti dans les montagnes rejoindre une guérilla, ou parti travailler dans une mine, à moins que la chanson n'évoque le célèbre événement du massacre des mineurs en grève à Iquique le 21 décembre 1907 ?)

     


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