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  •           A une passante

    La rue assourdissante autour de moi hurlait.
    Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
    Une femme passa, d'une main fastueuse
    Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

    Agile et noble, avec sa jambe de statue.
    Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
    Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
    La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

    Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
    Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
    Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

    Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
    Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
    Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

         Charles Baudelaire 
       dans Tableaux Parisiens,
    2ème édition des Fleurs du mal, 1861

     


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    On en parle ici.

     


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  • Qu'est-ce que le faux en art ? JF Vilar a commencé à écrire sous le signe de Marcel Duchamp, lequel a signé des objets industriels, des reproductions de ses oeuvres (les "multiples"), une reproduction de la Joconde avec des moustaches (la célèbre L.H.O.O.Q.), puis plus tard une reproduction intouchée intitulée "Rasée"...

    Quelle est la valeur d'une signature ?

    Dans Passage des singes, Dennis Locke, peintre devenu trop vite célèbre appose sa signature au bas de toiles peut-être bien peintes par les pinceaux d'un autre. Des faux ? Dans Passage des singes toujours, notre ami Victor observe dans l'appartement de Ruth Freytag les tableaux sur les murs : Rauschenberg, Warhol, Hockney, Bacon... et un Derwatt, "faux comme tous les Derwatt, mais c'est un beau tableau." !?

    Rauschenberg, Warhol, Hockney, Bacon... tous dans notre musée imaginaire ! Mais Derwatt ? En cherchant un peu, nous tombons sur sa biographe officielle... Patricia Highsmith. Le peintre Philip Derwatt s'est suicidé en Grèce à la fin des années 60. Devant le succès de ses toiles, ses marchands décidèrent de taire sa mort. Puis, ses toiles à vendre s'épuisant, sur les conseils d'un nommé Ripley (le nom d'un des chats de Ruth Freytag), ils engagèrent un peintre talentueux mais fauché pour peindre des Derwatt plus vrais que les vrais ! Le critique Michael Dirda notera qu' "il n'y a pas de distinction d'importance entre ce qui est réel et ce qui est seulement apparemment réel."

    Qu'est-ce que le faux en art ? Qu'est-ce que le réel en littérature ?

    Dans Nous cheminons..., Alfred Katz, visitant l'Exposition internationale du surréalisme, observe des oeuvres de Man Ray, Max Ernst, Bellmer, Masson, Meret Oppenheim... et un petit tableau de Saul Abrisis ("Marat, assassiné dans sa baignoire, façon David, veillé par le couple glébeux de l'immortel Angélus, de Jean-François Millet. Tableau qui fait baver de rage Dali.").

    Man Ray, Ernst, Bellmer, Masson, Meret Oppenheim... tous dans notre musée imaginaire ! Mais Saul Abrisis ? Quelqu'un saurait nous dire qui est ce Saul Abrisis ?

    (Un chat dans le passage miaule : "Un anagramme ?"

    - Un anagramme de quoi, de qui ?

    Nous n'obtenons qu'un silence félin.)

     


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  • Rue de la Transfusion-de-Sang.

    Rue aux Lèvres.

    Rue Vivienne.

    Rue de Tous-les-Diables.

    Rue Faible.

    Rue Nicolas-Flamel.

    Rue d'une Perle.

    Rue de la Glacière.

    Porte des Lilas.

    Rue Albert-Tison.

    Passage des Panoramas.

    Rue Cerise.

    Rue de la Vieille-Lanterne.

     

    Liste de 13 rues, certaines réelles et d'autres imaginaires, "élaborée par André Breton et ses amis, lorsqu'ils tentèrent d'imaginer la "ville surréaliste" idéale", pour l'Exposition internationale du surréalisme de 1938.

    (source : Nous cheminons...)

     


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